- KM - T3 "Les disparus de Varnhold" (2024)

PROJET *REFLETS* - Ici s'entremêlent les rêves de multiples Univers!

3.1 Coup d'état (posté le 26/07/2016 à 11:01)


- KM - T3 "Les disparus de Varnhold" (1)

Rodgar Klayson, un petit sourire pervers aux lèvres, annonce froidement les assassinats de quelques habitants de Fort-Tatzl. Ceux-ci, dit-il avec sa gueule de fouine, n’acceptaient pas les changements au conseil et se plaignaient de nos dirigeants. En entendant ça, je manque de m’étouffer. Qui lui a demandé de prendre de telles initiatives? Je ne souhaite pas être associée à de tels actes. L’agressivité dans ma voix et mes babines retroussées sur mes crocs sont d’excellents moyens pour qu’il comprenne son erreur.

Ulfina Gueule-Solide a réorganisé les troupes dans les faubourgs et demande à ce que la sécurité soit renforcée. Voilà une personne compétente et digne de confiance.

Oleg affirme que le peuple est satisfait de la mort des différents monstres. Des bruits courent que le conseil est dominé par Xhi et Neril et que les autres ne sont là que pour exécuter leur volonté. Voilà qui résume bien ma pensée.

La maison Orlovsky du Brévoy nous envoie ses respects pour nos exploits. Tiens donc… Un prince du Brévoy content des exploits de colons du Rost? Voilà qui devient intéressant…

Maroussane le sage nous parle de Nyrissa: Il y a longtemps, la fée aurait frayé avec un Ancien. Beaucoup trop prétentieuse et avide de pouvoir, les Anciens lui auraient arraché le cœur, puis l’aurait caché dans notre dimension. Apparemment, elle serait restée coincée dans le plan féérique.

Horacio Rezgan rapporte que Castrucci Irovetti, le roi du Pitax, aurait gagné beaucoup d’argent aux cartes en trichant magiquement. Son royaume n’est pas sur le pied de guerre comme nous le redoutions, ses espions sont formels.

Nurin, revenant d’une expédition à l’est, nous dit avoir aperçu des centaures armés. Mieux vaudrait ne pas s’en faire des ennemis. Les centaures sont des guerriers redoutables. Au sud-ouest, il a tué un hodag, une sorte de lézard géant dont il nous ramène la peau. Je me réjouis déjà des bottes magnifiques qui seront miennes. Il a également trouvé une statue d’Erastil et une mare aux grenouilles. Galmir est envoyé rénover le temple dans la forêt avec une équipe d’ouvriers et quelques soldats.

Suite à ces rapports, je me lève et prend la parole: «Membres du conseil, ces derniers temps, la roublardise règne, nos dirigeants nous font glisser progressivement vers le mal. Si nous continuons comme ça, notre peuple nous détestera. Est-ce cela que nous voulons? Je ne me prétends pas innocente, mais torturer et tuer des gens pour qu’ils ne vous critiquent pas est-il juste? Nous avons laissé s’en aller des gens honorables parce nos dirigeants sont vaniteux. Je n’adhère plus à ce conseil dans cette forme là. Je demande à ce que les places de dirigeants soient données à d’autres, plus à même de diriger cette assemblée.

Xhi, pivoine, me fusille du regard. Neril s’imagine déjà, serrant mon cou et me regardant étouffer.

Romero prend la parole à son tour: «Vrinshaëlle dit vrai! Cela ne peu plus continuer ainsi. Revotons les postes afin que tout ceci soit juste.»

Après un vote pour le changement, Romero et Louisa von Münchenburg sont nommés dirigeants, Xhi grande argentière et Neril grand ambassadeur. Leur couple résistera-t-il à ce cataclysme politique??

Des ouvriers commencent l’édification de murs autour de notre ville et un grenier est bâti. Sur Tour- Chandelle, des ouvriers érigent un moulin.

Après une fête de la bière arrosée pour la crémaillère de notre nouvelle taverne et quelques débordements, les caisses se portent au mieux. La Compagnie du Loup arrive en ville et Xhi retrouve son «amie» Jitielle… Ensemble, elles chantent et dansent et partent ensuite faire du shopping. La toque en peau de tatzlwyrm et en fourrure de renard est très en vogue et leur sied à ravir.

Après tant d’administratif et de repos, nous partons nous dérouiller les jambes. A l’est du Pont des Orties, nous croisons des voyageurs se dirigeant vers notre capitale. Ils nous content des légendes sur des centaures morts-vivants dans le Dunswald et de rois centaures enterrés avec de grands trésors.

Nous continuons notre route et montons un col. Au sommet de la passe, il y a une tour de garde vide. Au loin, nous voyons les lumières de Varhnold. La nuit tombe et je me penche à une fenêtre en scrutant les alentours, quand tout à coup, un mouvement capte mon attention. Une meute de loups d’hiver se rapproche. Nous barricadons la porte et Xhi monte sur le toit. Elle invoque la magie et lance une boule de feu.

Au matin, malgré que les bêtes soient encore là, cachées à l’orée du bois, nous sortons. Nous n’avons d’autre choix que de les affronter. Les chevaux paniquent en les sentant se rapprocher et s’enfuient, ce qui nous sauve la vie. La meute se divise en deux. Trois bêtes nous encerclent, l’écume sortant de leurs gueules. Elles sont énormes, au moins deux mètres cinquante. Leurs poils hérissés de glace et la lueur d’intelligence dans leurs yeux fait froid dans le dos. Outre leurs crocs acérés comme des lames de rasoir, de leur gueule sort parfois un cône de glace. Après avoir tué deux bêtes et mis en déroute la troisième, nous fuyons vers Varhnold, abandonnant nos chevaux, déjà condamnés.

Au «Cheval de Mer» à Varhnold, nous prenons un peu de repos et pansons nos blessures. Lors du repas dans l’auberge, nous tendons l’oreille aux rumeurs. Les centaures sont en guerre contre les spriggans, qui leur auraient dérobé un arc sacré. Nous rencontrons le chef du village, un magicien du nom de Cephal Lorentus. Nous lui proposons un échange avec notre grand sage, Maroussane, et une place dans notre future école de magie. Lorentus, très curieux et amical, accepte cette offre avec joie.

Maroussane nous envoie une missive. Les cristaux trouvés dans la forêt viennent d’un autre monde.

Un autre corbeau arrive. Loy Resbin et sa femme aimeraient fonder un village, nommé Gué-de-Tatzl, où nous avons tué l’énorme reptile. Ils demandent assistance financière et protection. Nous la leur accordons.

Le jour suivant, nous descendons le long de la Kiravoy. Après avoir passé un pont solide, nous voyons arriver au loin des centaures. Je sors de mon sac un tissu blanc que j’accroche à ma hâche (toute neuve… Xhi me l’a offerte en gage de paix). Je balance ce drapeau improvisé en espérant ne pas me faire piétiner.

Xhi sort son luth et d’une voix méconnaissable, chante dans leur langue….amour, gloire et beauté. Elle propose une alliance en échange de la restitution de l’arc sacré. Les centaures nous donnent rendez-vous le mois suivant pour savoir si leur chef veut collaborer.

A Nivakta, l’entrée dans la bourgade m’est refusée. Le garde de l’entrée est raciste et n’a pas inventé la poudre. Mes camarades vont passer une nuit au chaud, pendant que je monte ma tente dans le bosquet, quelques centaines de mètres plus loin. Moi? Me rabaisser pour pouvoir dormir dedans…jamais. Plutôt mourir! Quelques heures plus tard, la nuit déjà tombée, des branches craquent non loin et j’attends, aux aguets avec ma hache. Cet abruti de garde est venu me provoquer. Autant dire qu’il finit rapidement six pieds sous terre…

Scénario: KM 3 + S. Joye

Résumé: Fl. Joye

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3.2 Manigances, escalade et incendie d'auberge (posté le 26/07/2016 à 10:59)

- KM - T3 "Les disparus de Varnhold" (2)

Neril n’en revenait toujours pas. Que leur était-il bien passé par la tête lorsque ce changement de régime avait été décidé ? Neril avait beau se creuser la tête, il n’arrivait pas à comprendre en quoi nommer un « marchand » spécialiste du coup en traître et l’autre pimbêche incapable allait rendre cette ébauche de royaume plus moral et plus juste. De toute manière, il était convaincu que c’est de poigne et d’une bonne de dose de foi en Calistria que ce royaume avait besoin. Les palabres interminables et tentatives de compréhension mutuelle (ce concept lui donna envie de vomir) ne les mèneraient qu’à leur perte et ils s’en rendraient compte bien assez vite. En attendant, il se satisfaisait de sa nouvelle position de Grand Ambassadeur d’où il pouvait commencer à tisser la toile de de ses plans. Il sourit à l’idée que ces inconscients lui avait donné une place aussi stratégique, avec en prime un géant un peu simplet comme nouveau jouet. Ah Munguk ! Un jour tu deviendras l’instrument de la volonté de Calistria et la main implacable de sa vengeance. Quel honneur t’es fait, même si tu n’en saisis pas encore la Grandeur.

Perdu dans ses pensées, Neril ne jeta qu’une oreille distraite aux débats inintéressants autour de la table du conseil. Apparemment un certain Bergen était en train de devenir une sorte de prophète, alors qu’il avait démontré une foi imperturbable lors de la reconstruction du temple d’Erastil. Akiros et Wysmer d’Argento acceptèrent l’invitation de Vrinshaëlle de revenir afin de s’occuper d’une école militaire et Narthroppel, de retour de son expédition de recherche de femelle géante pour Mongouk, nous ramène une carte du Casmaron. Maroussane et Cephal Laurentus élaborent une école de magie à Fort-Tatzl et cela remplit Neril de fierté, voyant que certains des changements effectués au conseil durant son (trop) court règne commençaient à porter leurs fruits alors que certains membres montrent des signes encourageants de compétence. A son grand étonnement, sa proposition d’entraîner une petite troupe de kamikaze avec des ceintures de feu grégeois se voit sérieusem*nt considérée et même adoptée après quelques mineures modifications sur la composition de cette troupe.

Après cette réunion du conseil, ils décidèrent de partir pour leur rendez-vous avec ce clan de centaure, mais ces derniers ne sont visiblement pas intéressés par de quelconques discussions car aucun émissaire ne se présentera au lieu de rendez-vous. Légèrement vexé par ce manque flagrant de considérations, le groupe se dirige vers les montagnes au nord-ouest de Varnhold afin de cartographier la zone en vue d’une expansion future. Après quelques jours de marche, ils tombent sur une faille traversée par un pont et ils aperçoivent sur l’autre bord le cadavre d’un nain. Courageusem*nt (ou inconsciemment), Kildrak se propose pour ouvrir la voie, non sans s’assurer d’être encordé, par sécurité. Alors qu’il est bien engagé sur la frêle passerelle, un éclair de lumière surgit de nulle part et fait basculer le pauvre Kildrak dans le vide. De surprise, Neril lâche la corde, mais la force surhumaine de Vrinshaëlle lui permet de sauver la vie du nain. La troupe est alors attaquée par des araignées aux pouvoirs surnaturels. Bien que toujours blessé dans son égo par leur manigance, Neril décide d’aider le groupe à sauver sa peau. Après un combat pénible qui laissera quelques traces, les aventuriers trouvent de l’or et un marteau magique qui fait briller de convoitise les yeux du nain. Sur un coup de tête, Vrinshaëlle décide d’explorer le fond du ravin et, avec son habileté légendaire, se fracasse misérablement au fond du précipice, sans trop de dommage, cette semi-orque étant l’équivalent d’un ours-hibou sous stéroïdes. Cettemanœuvrebrillamment exécutée lui rapportera quelques piécettes et une misérable fronde.

Le groupe continue son chemin vers le nord-ouest et tombe sur une petite troupe à l’air martial et à l’équipement étrange. Perdue, la délégation diplomatique comme elle se présente, demande la direction de Restov. Ces hommes s’avèrent être des messagers de la Numérie. Les aventuriers (particulièrement Xhi la Cupide), flairent la bonne affaire et tentent d’attirer ces étrangers à Fort-Tatzl afin d’y établir de juteux contrats commerciaux (achetez notre tourbe !). Les Numériens assurent de passer à leur retour, mais préfèrent pour l’instant se diriger vers Restov.

En continuant vers l’ouest, le groupe arrive en vue d’une sorte d’auberge fortifiée. Attirés par l’idée d’un peu de repos et de nourriture, les aventuriers décident d’y faire halte. A l’intérieur, un joyeux brouhaha les accueille chaleureusem*nt, et Xhi, avec son besoin maladif d’être le centre de l’attention, provoque la barde naine dans un duel de chant. Peut-être fatiguée par leur dernier périple, sa prestation pitoyable sera la risée de la taverne et cet échec monumental la fait enrager à un tel point qu’elle décide de lancer un sort de confusion dans la salle bondée. Amusé par la tournure des évènements et sous couverts de protection de l’honneur de son épouse, Neril commence à lancer des rumeurs de traître nains du Pitax dépêchés afin de semer chaos et discorde dans le royaume. S’ensuit une bagarre générale d’une violence rare que Neril observera discrètement, un petit sourire aux lèvres. Dans la confusion, un jeune homme blessé remet à Neril une missive, en le priant de ne pas le dénoncer et amener ce courrier au seigneur-maire de Restov. Le jeune homme s’enfuit et Kildrak, avec la lucidité qui caractérise le peuple nain, décide de tenter de l’arrêter à grand coup de marteau de guerre afin de le questionner. L’arrêter fonctionna, mais pour l’interrogatoire, cela s’avéra plus compliqué une fois le contenu de son crâne étalé sur le plancher. C’était sans compter sur les pouvoirs de Xhi qui décide de l’emmener afin d’interroger son esprit pas encore passé dans l’au-delà. Il leur apprend qu’il vient de Gralton et qu’il est poursuivi par trois espions. Poussé à bout par le joyeux merdier dans la salle principale, Kildrak, dans la plus pure tradition de Sarenrae, décide de purifier par les flammes tout ce bordel, femmes, enfants et innocents compris, en lançantune gigantesque boule de feu qui transformel'auberge de l'hydre en un enfer dont seulement une partie des occupants réchappera, l'oeil hagard et en suppliant les aventuriers indifférents de les aider. Plutôt que de soigner les blessés ou de sauver ceux qui peuvent l'être, les aventuriers observent nonchalamment la scène en écoutant Xhi entamer une ode "au feu et à l'amour", un petit sourire inquiétant aux lèvres...

Nous déchiffrons le message codé qui met en garde Restov à propos des émissaires du Seigneur Noir de Numérie qui ne serait que des pions de Dague et signé par Louis de Volestan, Marquis de Gralton. Un point fit sourciller Neril lorsque le message fit état d’une vengeance promise par Calistria à la noblesse de Gralton.

Neril range la missive et le groupe se prépare à recevoir comme il se doit les fameux espions à la poursuite du jeune coursier.

Scénario: KM3 + S. Joye

Résumé: N. Zeller

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3.3 Les prophètes des mouches (posté le 26/07/2016 à 10:57)

Et voilà… Je laisse cette bande d’écervelés partir sans moi en mission et le résultat: une taverne en feu, des morts… bon si ça s’arrêtait là encore… mais le pire: des témoins!!! Quel manque de professionnalisme… Mais qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire d’eux… Bon rien d’étonnant de la part de Xhi, ni de ce bon à rien de Neril, mais que dire de mon amie Vrinshäelle et de Kildrak??? Incompréhensible, inacceptable…

Romero en était là de ses réflexions lorsqu’il reçut une missive de Xhi qui lui indiquait de les rejoindre à Restov pour amener une information de la plus haute importance. Inutile de vous dire qu’il ne se fit pas prier et qu’il sauta le plus vite possible sur son fidèle destrier pour éviter que ses «compagnons» ne provoquent encore une catastrophe.

Sur le chemin, Romero apprend que Xhi a encore fait des siennes (à l’occasion, il faudra que je lui parle de l’utilisation appropriée du sort «confusion»). Bon heureusem*nt, ils sont tous arrivés avant les chevaliers de Pluie-Etoiles et ont pu prévenir Selemius du danger que ces représentants de Numérie représentaient et surtout que le contrat qu’ils voulaient signer était certainement un piège.

Le soir venu, Xhi se déguisa pour aller écouter ce qu’avaient à proposer les chevaliers à Selemius. Ils voulaient vendre une armée de guerriers de fer pour aider Restov à s’émanciper. Sur notre bon conseil (surtout le mien bien sûr), le maire de Restov accepta de recevoir trois guerriers mécaniques pour pouvoir les tester. Il a également été convenu qu’un de ces robots serait livré à Fort-Tatzl.

Après cela, toute la compagnie prit un peu de repos au palais (ah quel luxe, je n’en peux plus de ma maudite chambre à Fort-Tatzl, mais ce décor me donne de grandes idées pour la déco de mes futurs appartements dans mon merveilleux fort!).

Après cette petite parenthèse, tout le monde retourne à Fort-Tatzl pour une séance du conseil. C’est avec grand regret (moi ça ne me fait ni chaud ni froid…) que tous les membres du conseil apprennent que Valond est parti sans laisser de trace. Puis, nous devons parler du programme Rédemption (le fait de devoir parler de ça m’écorche vraiment la langue… Qui d’autre que cet abruti de Neril aurait pu avoir une idée aussi indigne d’un royaume comme le nôtre?). Romero et Oleg s’opposent farouchement à ce projet, cependant après le vote il se trouve que nous ne sommes que cinq membres sensés dans ce conseil (il y a donc une majorité de crétins dans ce gouvernement…).

Après cet épisode inquiétant, Romero apprend que les actes de ses camarades ne sont pas sans conséquence et il s’en frotte les mains! Partout, on parle de l’elfe folle à la harpe, tout le monde demande sa démission, ainsi que celle de Kildrak, le pyromane tueur d’innocents. Celui-ci décide sagement (enfin!) de laisser sa place au conseil pour un moment, nous le remplaçons donc par Bergen, un prophète d’Erastil.

Ulfina (très efficace, je suis sûre qu’elle fait partie des personnes sensées du conseil) a quant à elle arrêté un orque agitateur porteur de maladie en ville (oh non il ne manquait plus que ça… comme si mes compagnons ne provoquaient pas assez de galères). Ces agitateurs se disent des prêcheurs de l’apocalypse (c’est sûr qu’avec Xhi et Neril, l’apocalypse approche à grands pas). L’état d’urgence est annoncé dans toute la ville et un agitateur est arrêté.

- KM - T3 "Les disparus de Varnhold" (3)

Suite à cette longue et harassante séance, Romero, en tant que dirigeant (aaaah comme ça sonne bien à mes oreilles) s’exprime devant tous les habitants de Fort-Tatzl. Il annonce le changement de gouvernement et rassure tous ses concitoyens sur ses intentions de dirigeant. Il promet aux habitants qu’ils ne seront pas déçus du changement et qu’ils pourront profiter prochainement des bénéfices de sa nouvelle politique. Il promet également qu’il est au service du peuple.

La foule est convaincue par ce discours d’une beauté et d’une sincérité sans égale. Tout le monde acclame Romero (ouiiiii).

Malheureusem*nt, le problème de la maladie et des prêcheurs de l’apocalypse reste entier. Tout le monde décide donc de partir retrouver la cause de ce problème. Nous partons à l’est vers l’étrange lac de Marchargentée. Dans la forêt, nous tombons sur des créatures des marais. Romero fait venir trois autres Romero au combat (merci, images miroirs!). Xhi ne sait plus où donner de la tête avec tous ces beaux guerriers en plein combat. D’ailleurs, elle panique tellement qu’elle veut fuir (tout comme Neril certainement aussi) et elle finit par faire venir un élémentaire de terre qui ne nous est d’aucune utilité… Après un rude combat, les créatures prennent la fuite lâchement, nous avons beau les poursuivre, nous n’arrivons pas à les retenir. Pour couronner le tout, la plupart d’entre nous a été infecté lors du combat… Les apparitions de Romero n’ont même plus le courage de faire la cour à Xhi et disparaissent toutes dans un nuage de fumée.

Scénario: S. Joye

Résumé: A. Spicher

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3.4 Mouches et putréfaction (posté le 26/07/2016 à 10:56)

- KM - T3 "Les disparus de Varnhold" (4)

Le combat avait été rude. Les corps des slaads baignaient dans leur pus et la fange se mêlait à leur sang acide, rougissant encore herbes folles et roseaux piétinés durant l’affrontement. Les membres du groupe, las et hagards, tentaient de recouvrer leurs forces tandis que Xhi s’éloigna pour chercher la tanière des batraciens. Rapidement rejointe par Vrinshaëlle et Romero, elle ne parvint à mettre de côté «pour ses bonnes œuvres» que quelques maigres piécettes et se résolut à partager les bracelets incrustés de pierreries et les petites figurines sculptées qui gisaient dans leur antre. Elle tenta de convaincre la barbare que cela n’avait aucune valeur et cela sembla marcher mais le regard inquisiteur de Romero la dissuada de subtiliser ces quelques babioles…

Le lendemain, les aventuriers parvinrent aux abords du Lac de Marchargentée. Un panorama idyllique se présenta devant eux. Partout, ce n’était qu’enchantement et nature foisonnante. Le gibier semblait pulluler autour de ces eaux limpides. Seules les ombres argentées et furtives de créatures non identifiées pouvaient représenter une potentielle menace. Ne voulant prendre aucun risque, nos héros n’entrèrent pas dans le lac et se résolurent à dresser un campement non loin. La nuit se passa sans encombre. Toutefois, Kildrak, Romero et Vrinshaëlle parurent étranges; comme pris d’une fringale surnaturelle, ils engloutirent de nombreuses rations. Les soins magiques du paladin n’avaient fait aucun effet contre le mal mystérieux qui dévorait leurs entrailles…

Au petit jour, le groupe parvint enfin en vue d’une colonne de fumée grasse qui s’échappait d’un flanc de montagne. La région ici semblait dévastée par un mal étrange. L’air était nauséabond et seule la semie-orc paraissait s’en accommoder, sans doute habituée à sa propre puanteur corporelle.

Afin de profiter d’un effet de surprise, Vrinshaëlle, Xhi et Romero laissèrent Kildrak et Neril et se glissèrent dans la forêt. Au détour d’un chemin, ils croisèrent un groupe de pèlerins en haillons. Ceux-ci semblaient malades et Vrinshaëlle voulait tous les passer au fil de sa hache afin d’empêcher toutes maladies de se répandre. Xhi la convainquit d’attendre afin de connaître leurs intentions (après tout, il s’agissait peut-être de simples victimes du mal qui rongeait petit à petit la région). Suite à un bref échange durant lequel la barde se fit passer pour une envoyée d’Urgathoa, il apparut que ces pèlerins souhaitaient répandre peste et bubons aux quatre coins du royaume au nom de leur déesse délétère. S’en fut trop pour Xhi pour qui seule Calistria peut se permettre de telles machinations (non, mais!). Elle demanda au groupe de pauvres hères de se rassembler et les purifia d’une boule de feu salvatrice.

Plus loin, profitant d’un itinéraire discret, les trois comparses parvinrent à une clairière. Au centre de celle-ci se dressait un petit camp fortifié et en son centre se dressait un monolithe sinistre gravé de runes antiques émanant des pulsations verdâtres et maléfiques. Une trentaine de sectateurs s’affairaient à psalmodier de rauques incantations autour de feux au-dessus desquels semblaient brûler des charognes putréfiées. D’épais nuages de mouches planaient en formant d’étranges volutes aux motifs complexes. Il fallait agir, démanteler ce nid de pestiférés responsable de tant de maux dans leur royaume. Mais le nombre d’adeptes posait problème. Xhi se souvint des chansons de jadis, parlant de Ther Minathor et Ram Bô, ces héros d’antan qui réussirent à vaincre des ennemis largement supérieur en nombre en les entraînant dans des pièges mortels. Trouvant un site propice non loin, ils décidèrent de préparer le terrain. Ils truffèrent l’ancien tumulus de fosses à piques, de collets et de troncs d’arbres piégés. Cela leur prit plusieurs jours de préparation. Arrivés au terme de leurs efforts, ils étaient fins prêts. Xhi s’aventura à la lisière de la clairière et fit briller le symbole de la déesse de la Lumière haut dans le ciel avant de faire pleuvoir le feu sur le campement. Rapidement, les adorateurs survivants sortirent de celui-ci, galvanisés par la voix profonde et gutturale de leur cheffe. Xhi courut de toutes ses forces rejoindre ses camarades embusqués dans les fourrés. Les acolytes déferlèrent bientôt près du tumulus. Les premiers, fous de rage, s’empalèrent dans les pièges et périrent dans d’atroces douleurs. Les suivants ne furent pas beaucoup plus chanceux. Surinés par les lames de Romero, décapités par la hache de Vrinshaëlle ou calcinés par les flammes de Xhi, le combat tournait à l’avantage des héros quand surgit Lorgrimm, la prêtresse impie d’Urgathoa. Celle-ci leva son bâton démoniaque et des nuées de mouches grasses vinrent l’envelopper. Avec ses sortilèges nécrotiques, elle blessa sévèrement la barbare qui peinait à distinguer son adversaire dans le nuage d’insectes qui l’aveuglait. Xhi eut une hésitation. Devait-elle risquer la vie de son amie? La Peau Verte résisterait-t-elle aux flammes? Il fallait agir. Elle cria «couche-toi» et canalisa tout ce qui lui restait de magie pour enflammer l’air d’un feu arcanique crépitant. Les silhouettes de la barbare et de la prêtresse disparurent sous un torrent de flammes. Par chance, Vrinshaëlle eut le réflexe de se coucher à temps; ainsi Lorgrimm et sa nuée d’insectes reçurent la majeure partie des dégâts. Réagissant au quart de tour, Romero surgit derrière elle et enfonça habilement ses deux lames dans son dos voûté tandis que la demie-orc, rassemblant ses dernières forces éleva sa lourde hache sculptée et fendit la prêtresse de l’épaule jusqu’à l’aine. Lorgrimm, le visage rongé par une multitude de vers à présent calcinés, expia dans un râle d’agonie en répandant du pus infâme sur son bourreau. Alors, ses derniers comparses, pris de panique, s’enfuirent à toutes jambes dans les bois. Mais c’était sans compter sur les trois héros qui les poursuivirent et achevèrent ces engeances démoniaques. Par précaution, ils brûlèrent tous les corps impies et prirent soin de ne pas toucher d’objets contaminés lors de leur fouille du campement ennemis.

Outre les objets personnels de Lorgrimm, ils tombèrent sur un coffre semblant contenir de l’or. Quelle ne fut pas la surprise de Xhi quand Vrinshaëlle refusa de partager ce trésor avec elle et s’enfuit dans les bois ouvrir celui-ci avec Romero. Etait-ce parce qu’ils avaient entendu tinter les quelques piécettes des slaads dans sa bourse après le dernier combat? D’une vengeance pour la chevelure roussie de Vrinshaëlle? D’une romance naissante entre le bellâtre du Mivon et la Peau Verteau charme rustique? Cette dernière perspective fut celle qui déplut la plus fortement à Xhi. Et elle se dit que ce n’était pas digne d’un groupe soudé, d’un modèle de cohésion dont ils avaient tous fait preuve jusqu’ici. Se faisant, elle mit dans ses affaires l’or et la potion qu’elle avait déterrée seule dans le tumulus…

Restait un problème important: le monolithe. Bien que la prêtresse fut défaite, celui-ci se dressait encore effrontément dans la clairière. Il toisait nos héros de toute sa sinistre présence. Fait d’un acier inconnu et probablement enchanté de runes maléfiques, il semblait illusoire de le détruire par des moyens classiques. Kildrak s’épuisa à essayer de briser la malédiction mais ne parvint qu’à amenuiser temporairement le pouvoir de la pierre. Harassés par leur faim grandissante et inquiets du sort de leur population, ils galopèrent jusqu’à Fort Tatzl, non sans sacrifier un cheval à leur appétit surnaturel.

Les nouvelles de leur capitale n’étaient pas bonnes. L’épidémie progressait. Des mesures sanitaires et celles d’ordre publique attisaient les troubles. L’ambiance était morose et de nombreuses voix s’élevaient contre les dirigeants. Xhi pensa organiser la construction d’une presse bimensuelle pour expliquer aux habitants les agissem*nts du conseil (et orienter l’opinion publique quand cela serait nécessaire) mais le projet de construction d’une école publique de Romero semblait avoir la faveur de la majorité. Une école? Xhi ne vit en ce projet qu’un gouffre financier doublé d’une perte de temps inutile. Après tout, «mieux vaut un peuple crédule et inculte qui sera plus à même d’être manipulé par des élites que des gens capables de réflexions», comme l’avaient jadis dits les sages dirigeant d’un état lointain appelé Etha Huni. Dangereuses perspectives que tout cela. Puis, Xhi se souvint que la meilleure manière de soumettre un esclave était encore que celui-ci ne se rende pas compte de sa condition… Xhi sourit à cette idée et imagina en un instant les multiples façons d’inculquer sournoisem*nt les pensées de Calistria à une jeunesse prête à se croire toute puissante, libre et instruite… Mais elle fut coupée dans sa réflexion par Maroussane, qui exposait son plan pour sauver la population des Trois-Rivières. Il fallait récolter une quantité importante d’herbes et de racines rares qui poussaient dans les marais de l’autre côté de la forêt bordant la frontière ouest de leur royaume. Dans quelques jours, ils organiseraient une expédition destinée à recueillir ce précieux matériau tandis qu’un second groupe, composé de prêtres et de terrassiers, iraient s’occuper du monolithe.

Enfin, ils découvrirent la source de leur fringale permanente. Lors du combat contre les slaads, Kildrak, Romero et Xhi se virent infectés par des œufs de batraciens qui grandissaient dans leur estomac. Heureusem*nt, Romero et Xhi se firent opérer par les doigts habiles de Maroussane. Xhi ne fut jamais autant contente d’avoir gagné les quinze années de service du magicien à ce concours d’énigmes quelques mois auparavant. Seul Kildrak devait encore passer sous le scalpel du mage…

Scénario: S. Joye

Résumé: C. Dessibourg

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3.5 Bras d'honneur et consanguinité (posté le 26/07/2016 à 10:53)

Organiser les expéditions de terrassem*nt du monolithe et de recherche des différentes plantes médicinales nécessaires au remède de Maroussane changeait les idées. En effet, l’ambiance était devenue morose quand, au bout de plusieurs heures d’opération, ce dernier avait fini par renoncer à soigner Kildrak. Le ver de slaad qui le parasitait s’était niché entre ses organes vitaux et désormais, il semblait impossible de l’en extraire sans tuer son hôte. Le nain, résigné, toisait son avenir avec dignité et courage, se montrant positif et dédramatisant les actes de compassion à son égard. Mais au fond de lui, grandissait ce que les anciens de sa race appelait un «Haliènn» et un jour, celui-ci dévorerait ses boyaux pour s’extraire de son ventre bedonnant…

La première expédition, conduite sous la garde de Vrinshaëlle partit en direction du monolithe afin d’enterrer celui-ci. Les prêtres s’assureraient de diminuer, sinon d’éradiquer son pouvoir impie, tandis que les terrassiers creuseraient une fosse suffisamment profonde pour enfouir la pierre maléfique.

Pour la seconde expédition, Maroussane désirait que son apprenti Marcus se joigne au groupe afin d’identifier les herbes et racines nécessaires au remède. Xhi alla également demander son aide à Narthropple le gnome cartographe, et, avec l’appui d’un Romero soudainement vénal, parvint à un accord: le gnome obtint une exonération d’impôts sur son revenu (non sur sa fortune) ainsi qu’un magnifique établissem*nt pour son atelier de cartographie sur la place publique (ce bien immobilier si «facilement» légué par le royaume compte parmi les bâtiments les plus onéreux de Fort-Tatzl, ce qui augmentera de façon significative la fortune du contribuable, compensant généreusem*nt et même plus la perte générée par l’allégement fiscale; à vrai dire, Xhi estima que le gnome devrait sans doute travailler d’arrache-pied afin de couvrir les frais occasionnés par ce «cadeau». De plus, sa renommée grandissante attirerait assurément de nombreux commerçants qui viendraient se divertir dans les lupanars et hôtels de la ville… En plus de cela, Narthropple se vit accorder le statut de «Cartographe Royal», titre honorifique qui lui valait quelques privilèges mais donnait aussi un accès illimité des membres du conseil aux différentes cartes de ce dernier. Xhi affichait un regard plein de reconnaissance et empli de fierté envers le gnome qu’elle appelait «mon ami» depuis qu’elle l’avait sorti de ce torrent où son chariot s’était enfoncé quelques années auparavant. Toutefois, intérieurement, elle s’en voulait presque d’acheter pour quelques titres sans valeur les précieuses ressources de ce petit être naïf. Etait-ce de la pitié? De l’amitié? Sûrement pas! Xhi rejeta violemment cette idée dans son esprit en se dirigeant vers le temple de Calistria pour communier et expier cette pensée impure avec le premier venu. Elle se rassura en imaginant que ce qu’elle ressentait provenait de la tristesse de perdre l’excitation des sorties nocturnes avec Romero pour dévaliser le gnome…

L’expédition se mit en route quelques jours plus tard: cinq chariots chargés de vivres et de matériel mais également deux barques, le tout accompagné de vingt soldats de l’armée des Trois-Rivières et portant le tabar du Tatzl sur fond vert et mené par le jeune caporal Athéon. Plus tard, Xhi s’assurera de la fidélité de ce dernier. En effet, après avoir couché avec le bel Apollon, elle fit miroiter à ce dernier les foudres vengeresses de son mari s’il advenait par malheur qu’il fusse mis au courant que le caporal avait abusé de sa femme lors d’un moment de faiblesse… Xhi ne doutait pas que ses infidélités indifféraient son mari au plus haut point mais si cela pouvait offrir uncasus bellià ce dernier, il s’empresserait d’utiliser ce prétexte pour exercer son art avec délectation. Neril, un artiste? En quelque sorte. Ce que tout le monde savait dans les Trois-Rivières, c’était que le seul art que se targuait de pratiquer l’ancien roi était celui de la violence, et dans son expression la plus pure. Un véritable esthète dont la réputation faisait frémir jusqu’au confins du royaumes les plus malavisés opposants à sa volonté… Malheureusem*nt, cela avait sans doute aussi contribué à son éviction, pour l’heure momentanée, du trône… Athéon blêmit à ces paroles et jura fidélité à la demi-elfe lorsqu’elle se rhabilla…

Passée les frontières du royaume, la caravane s’enfonça profondément dans les bois afin d’atteindre les marais. C’est là que les ennuis commencèrent. Une présence diffuse semblait épier le groupe. Bientôt, des accidents étranges survinrent. Les branches et racines se transformaient comme autant de pièges étranges. Une présence féérique fut identifiée par Kildrak et Neril. Ne voulant pas provoquer davantage de conflits, ils laissèrent une offrande pour que les créatures acceptent leur passage. Mais celles-ci souillèrent les cadeaux laissés à leur intention et le lendemain, attaquèrent la caravane…

«Le taureau compte parmi les plus puissants animaux, mais que peut-il faire contre les moustiques?»(dicton populaire)

Les flèches fusèrent de partout. Minuscules et rapides, les pixies virevoltaient en un ballet archaïque et furieux autour des chariots. Kildrak essaya de lancer un sortilège de boule de feu mais sa déesse lui refusait ce pouvoir depuis qu’il en avait usé pour enflammer une auberge. Xhi, par contre, projeta en l’air des flammes arcaniques qui consumèrent instantanément quelques créatures féériques qui eurent le malheur de s’approcher de trop près. Ceci provoqua la déroute chez les fées qui battirent en retraite. S’approchant d’une pixie un peu moins calcinée que ses comparses, Xhi ne put s’empêcher de chantonner where is my mind, une chanson halfeline sur les propriétés des fées des bois de faire perdre leur esprit aux voyageurs égarés. Kildrak soigna la prisonnière afin que nos héros puissent l’interroger. Se montrant d’une clémence exceptionnelle envers ce petit être, ils lui proposèrent diverses façons de trouver un arrangement et de sauver sa vie, mais rien n’y fit. Ziloux, la pixie revêche et aigrie, ne servit finalement que d’avertissem*nt à ses camarades, emprisonnée dans une cage à l’avant du convoi.

Arrivés au marais, la caravane prit la direction du sud et évita soigneusem*nt les abords de la région où des fumeroles glacées et surnaturelles semblaient inviter les voyageurs dans d’hasardeuses rencontres. Plus tard, nos héros apprendraient que cette région abritait des momies protégeant un antique trésor, mais pour l’heure, ils avaient hâte d’établir un campement sûr avant de s’aventurer plus loin dans le marécage.

Au sud, ils tombèrent sur un village primitif dont les cahutes sur pilotis et le style rustique emplirent la troupe d’une confiance qui s’avérera bien malheureuse. Le chef du village, un petit homme trapu dont la seule richesse semblait être son pagne tressé rehaussé de coquillages, exigea la petite fée en échange de son aide. La terreur se lut immédiatement dans la pupille de la pixie, alors qu’elle voyait son espérance de vie s’écourter dramatiquement. Neril et Xhi échangèrent un sourire vicieux et alors que le paladin remettait la cage à l’homme des marais, Xhi ne put s’empêcher d’adresser un signe de la main à la féérie.

- KM - T3 "Les disparus de Varnhold" (5)

Les habitants des marais étaient d’une consanguinité exubéranteet assumée. Il paraissait évidant que ces pourceaux étaient le fruit d’un maillage génétique incestueux sur plusieurs générations: leur visage arboraient un front et une mâchoire prognathe, un nez aquilin et des yeux trop écartés pour qu’on ne fasse pas immédiatement une analogie avec quelque batracien ou poisson. Romero accepta qu’on leur fournisse des flèches et du matériel en métal s’ils aidaient à récolter les plantes que Marcus leur indiqua dans son herbier. Les héros laissèrent ainsi Athéon au village avec pour indication de se méfier de l’intérêt étrange des petit* hommes des marais pour le métal et de veiller sur les chariots et les soldats; puis, ils suivirent Pouik et Lourk, les fils du chef du village, qui les emmenèrent vers un tumulus où poussaient les plantes recherchées, situé à plusieurs jours de cheval. Avec eux, ils prirent également Marcus et un Narthropple, devenu soudainement très hardi. Pendant le voyage, Neril tenta de faire de Pouik son page, lui faisant miroiter la grandeur de Calistria. Xhi sourit de voir son mari si tendrement se prendre d’affection pour un enfant. Il faudrait qu’elle songe à lui procurer un hériter dans quelques temps. Cela lui donnerait du pouvoir sur son couple… et donc sur le conseil…

Arrivés non loin de la butte indiquée par les enfants des marais, nos héros laissèrent Lourk, l’apprenti magicien, le gnome cartographe et les chevaux en sécurité, puis s’aventurèrent à pied aux abords de la colline. Pouik avait parlé du «Grand Ver», sacré pour son peuple et qui devait y résider selon les légendes, mais les héros n’y prêtèrent pas vraiment attention alors qu’ils gravissaient les sentiers menant au sommet. Le campement d’hommes-lézards y avait été évacué à la hâte. Avaient-ils été repérés? Peut-être même prévenus de leur arrivée? Qu’en était-il de la disparition soudaine de leur guide, le jeune Pouik? Cela sentait le mauvais traquenard. Et quelle était justement cette odeur putride qui semblait se renforcer soudainement? Alors que ces questions résonnaient encore dans l’esprit des aventuriers, un rugissem*nt déchira le silence environnant. Un grand dragon noir surgit du marais et déversa une fumée acide sur nos héros. Romero, devant cette vision d’horreur, réagit en vrai monarque et s’enfuit à toute jambe, terrassée par la peur surnaturelle générée par le monstre. Neril, quant à lui, sauta sur la bête et Xhi fit pleuvoir les flammes. Mais la créature s’approchait inexorablement de Kildrak. Et alors que le monstre n’allait faire qu’une bouchée du nain déjà attendri par son suc gastrique, celui-ci entendit la voix de sa déesse et plongea volontairement les bras dans la gueule du dragon. Envahi par la félicité divine, Kildrak concentra toute sa foi dans une énorme boule de feu qui carbonisa les amygdales du monstre mais sans parvenir à le tuer. Les mâchoires de la bête se refermèrent et sectionnèrent les bras du prêtre. Le drakéide tenta alors de s’enfuir dans le cloaque qui lui servait de repère. Profitant de cette pause inespérée, Neril s’empressa de cautériser les plaies du nain avec sa lame chauffée à blanc et Xhi retrouva un Romero terrifié et livide, recroquevillé sous une souche d’arbre.

- KM - T3 "Les disparus de Varnhold" (6)

Mais un combat sans mort ne put satisfaire l’appétit de violence du paladin. Il ingurgita quelques potions de soins, enfila la cape de la Raie Manta et s’enfonça dans les eaux noires et poisseuses à la poursuite du Grand Ver. Xhi se résolut à l’attendre sur la berge avec les autres et ingurgita une potion de clairvoyance: elle souhaitait d’une part voir son mari terrasser la bête, mais surtout s’assurer que le trésor du monstre ne disparaisse pas… «mystérieusem*nt» comme cela aurait été probablement le cas si elle s’en été chargée elle-même.

Le combat s’engagea dans l’antre du monstre entre l’animal acculé et le paladin déterminé, empli de rage guerrière. Le marteau du chevalier s’abattit et s’abattit encore sur le corps du dragon, mais les griffes de celui-ci lacérèrent le demi-elfe qui finit par perdre conscience. Xhi vit toute la scène grâce à la potion. Un rapide calcul s’imposa: autour d’elle gémissaient un nain manchot quasiment évanoui dont l’estomac servait de résidence à un slaad et un homme terrorisé qui se balançait autistiquement en maugréant des propos incompréhensibles. Les deux seraient bien incapables de se défendre face à un retour éventuel des hommes-lézards. De l’autre côté gisait son mari, face contre terre au pied d’un dragon qui trouverait dans sa chair la force de soigner ses blessures. La perspective de se retrouver veuve ne l’effrayait pas, mais elle désapprouvait fortement l’idée qu’il meure avant d’avoir retrouvé son trône ! Et puis, la perspective de fuir et de laisser le trésor qu’elle devinait derrière le monstre lui semblait insurmontable. Enfin, elle éprouvait un sentiment étrange, presque incontrôlable, une envie irraisonnée de lui porter secours… par… amour? Xhi cracha par terre, comme pour expulser cette idée. Puis elle se convainquit rapidement que son calcul était tout à fait vénal et intéressé tout se disant qu’elle ferait bien de faire quelques ablutions le soir venu pour chasser ce sentiment dégoûtant. Elle plongea alors dans les eaux glacées et surprit le dragon alors que celui-ci allait entamer son repas. L’air s’enflamma et bientôt le monstre expira dans un assourdissant râle d’agonie. Xhi parvint à réveiller Neril et ils furent rejoints par Romero sorti de sa torpeur magique. Ils s’emparèrent du trésor ainsi que de la carcasse de la bête. Xhi désirait ardemment une nouvelle armure faite en cuir de dragon noir rehaussée des cornes et des dents de la bête tandis que Neril proposa que le crâne aille orner la salle d’audience du château.

Ils allèrent chercher Narthropple et Marcus et constatèrent sans surprise la disparition de Lourk. L’intuition de Kildrak était juste. On les avait menés tout droit dans la gueule… du dragon. Après avoir récolté les plantes nécessaires, ils parcoururent le marais à bride abattue pour rejoindre leurs hommes restés au village des consanguins. Leurs craintes se confirmèrent. Ils n’y découvrirent que les cadavres de la troupe d’Athéon, certainement tombés dans une embuscade. La langue bleuie du bellâtre confirmait la présence de poison dans ses veines. On leur avait arrachés leurs armures, boucliers et armes. Tout le matériel des chariots avait disparu également…

Neril et les autres mirent le feu aux baraques. Bien piètre revanche. On ne s’attaque pas impunément aux Trois-Rivières. Bientôt une vengeance implacable, froide et méthodique s’abattrait sur la communauté consanguine des marais.On ne défie pas le Tatzl sans y risquer sa vie. Mais pour l’heure, ils avaient disparu dans les roseaux, craignant à juste titre le courroux de nos héros…

Le retour à Fort-Tatzl fut maussade, accompagné de pluies grises qui délavaient le ciel de leurs traînées glaciales. Devant les dangers de la boue, les aventuriers durent attacher Kildrak sur sa selle afin qu’il puisse chevaucher jusqu’à la capitale. Un soir, Xhi proposa qu’on lui coupe les jambes pour prévenir la gangrène. Son mari semblait partant et sortit son épée à deux mains mais Romero et les autres les ramenèrent temporairement sur la voie de la raison. Quand ils reverraient Vrinshaëlle, ils devraient lui annoncer la disparition brutale de ses vingt soldats «d’élite»… Cette perspective hanta chacun durant le trajet en imaginant la réaction probable de la fougueuse barbare demie-orc.

Les plantes livrées à Maroussane commencèrent à être traitées dans le but de créer un remède et lutter contre la pandémie qui rongeait le royaume. Pour raviver l’espoir dans le cœur des habitants, les tambours de ville relatèrent l’exploit de nos héros (en omettant la fuite de leur bon roi et en mettant en avant la bravoure du prêtre et du paladin, mais aussi en soulignant que c’est le sulfureuse Xhi qui parvintin extremisà sauver la situation et terrasser le monstre). La vie sembla regagner de sa normalité quand les premiers malades reçurent leur médicament et que l’ordre martial fut levé. Par contre, on attendait encore le retour de la générale Vrinshaëlle…

Kildrak avait regagné son honneur dans cette aventure mais y avait perdu ses bras. Xhi composa une chanson paillarde sur ce thème mais s’abstint de la lui chanter lorsqu’il annonça se retirer de la vie d’aventurier pour se consacrer à l‘étude de sa foi retrouvée dans son temple près de Tour-Chandelles. Xhi se demanda comment il arriverait à joindre ses mains pour prier ou comment tourner les pages de son livre sacré… et surtout s’il avait encore vraiment besoin de son marteau et bouclier magique…

Scénario: S. Joye

Résumé: C. Dessibourg

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3.6 Bourbe et tourbe (posté le 22/07/2016 à 19:12)

- KM - T3 "Les disparus de Varnhold" (7)

Les feuilles virevoltantes au vent, les nappesde brouillardet les couleurs orangées du mois de Lamashan rappelaient à Vrinshaëlle que toute chose doit mourir pour revenir ensuite à la vie. C'est l'esprit perdu dans ses pensés qu'elle fit le trajet du retour de l'endroit où le groupe avait découvert la stèle. Morose, elle voyait l'automne prendre sa dîme à l'été et dans sa tête défilaient les images des ouvriers rendus malade par cette pierre maudite et qu'elle avait dû achever elle-même pour éviter une catastrophe. Comment ses compagnons avaient-ils pu lui imposer cette tâche ingrate et dont elle ne tirait nulle gloire?

A son arrivée l'attendait néanmoins une heureuse nouvelle qui la fit sortir de son état dépressif. Le reste du groupe avait réuni les ingrédients pour vaincre la peste grise et le remède était efficace. La population avait changé... On sentait une atmosphère plus détendue et les gens osaient enfin sortir de chez eux. Une cérémonie pour les soldats, assassinée dans les marais par les "consanguins", et les ouvrier du monolithe fût organisée et les familles, rémunérées pour la perte des êtres chers.

Après quelques jours de repos, les rumeurs courent que des paladins de Iomédae, déesse de la justice et de la bonté, se sont installés dans l'enceinte de la ville. Xhi, entendant cela, devient blême et prise de hauts le cœur, ordonne qu'on les fasse surveiller et qu'on fouille leur logement. Le reste du conseil est plutôt amusé de sa réaction. Erewio Xaram, le chef de cette petite équipe, se présente et nous explique vouloir apporter le culte de Iomédae, afin que règne la paix et la justice en la République des Trois Rivières. Nous les autorisons à rester à la seule condition qu'ils ne fassent pas justice eux-même.

Après s'être concertés sur le sort réservé aux "consanguins" des marais, nous montons une expédition punitive. C'est armés lourdement que nous entrons sur le territoire des Pixies. Nous essayons la méthode douce avec Perlivash et Roméro en duo sur une image illusoire de leur déesse, leur disant de nous laisser traverser sans nous faire de mal... Ces stupides créatures ne veulent pas entendre raison et Xhi, fatiguée de tant de gentillesse, les carbonise au moyen d'une boule de feu.

À l'approche des marais, nous montons le camp. Roméro, l'oreille en alerte, nous fait signe que nous ne sommes pas seuls. Nous mettons des couvertures et des oreillers à la place de nos corps, et dans la plus grande discrétion, allons nous planquer dans les environs. Au plus profond de la nuit, des silhouettes se glissent furtivement jusqu'à nos tentes, la sarbacane au poing. Nous leur tombons dessus et le bruit de l'acier qui tranche les chairs se fait entendre.

Deux hommes sont maintenus en vie afin de les interroger. A côté du feu, nous les interrogeons chacun leur tour...ils se foutent de nous. Excédée, j'en prend un le met au dessus du feu quelques secondes. Ses cris ressemblent à ceux du porcelet en panique. Xhi propose la vie sauve à celui qui répondra le plus vite et là...nous avonsenfin nos réponses. Mon petit cochonnet retourne un moment dans le feu...pour le plaisir et sous le regard réprobateur de Xhi, je le ressors pour qu'il puisse nous guider. Ses hurlements m'ont donné envie d'un cochon de lait...

Nous attaquons le village de nuit et le carnage est euphorisant... Le chef en réchappe en plongeant dans le marais.

Après une hésitation devant l'eau saumâtre du marais, je me lance à sa suite sous les encouragements de Roméro et Xhi... Ce porc ne nous faussera plus compagnie.

L'eau est trouble et je vois ma proie s'éloigner rapidement à la nage. Bon dieu! Il échappe à ma vision quelques secondes et j'accélère encore pour le rattraper. Soudain, émergeant de nul part, un crocodile géant me happe vers le fond. Tout en me débattant avec rage, je vois dans ses yeux une lueur malsaine de malice... Comment un crocodile peut-il avoir une regard tellement humain? La douleur est insoutenable, mais grâce à la cape de la raie manta je ne manque pas d'oxygène et reste consciente... Ce qui est presque pire. Je commence à me dire que je vais mourir... Cette effrayante créature a l'intention de me dévorer.

Roméro et Xhi, au bout d'un moment sans me voir remonter, commencent à paniquer et voient les bulles qui remontent. Ils plongent pour m'aider, mais l'eauest tellement trouble qu'ils ressortent bredouilles.

A force d'essayer, je finis par me dégager. Je remonte à la surface le plus vite que mon corps affaiblis me le permet. La bête me poursuit... Elle veut ma mort, je le vois dans ses yeux. Xhi transforme une crevette d'eau douce en crevette géante et la lance au combat. Le croco n'en fait qu'une bouchée, mais ça me laisse le temps de sortir et le combat se poursuit à terre. Je finis évanouis sur la berge... Mais grâce à mes compagnons et à leurs soins, je m'en sors indemne.

Scénario: S. Joye

Résumé: Fl. Joye

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3.7 Les disparus de Varnhold (posté le 22/07/2016 à 19:08)

- KM - T3 "Les disparus de Varnhold" (8)- KM - T3 "Les disparus de Varnhold" (9)

Romero se détendait sur son trône à tête de dragon, dans la salle principale de son nouveau château flambant neuf. Il était en train de rêver à tous ses exploits et tout le chemin qu’il avait fait pour en arriver là. Soudain, il sentit un peu d’agitation et il les aperçut tous les deux: Célina et Léonardo. Comme il était ravi de les revoir, sa sœur, à qui il devait tout, ainsi que son ami de toujours, l’artiste Léonardo Vincello! Alors que ses amies du conseil Vrinshaëlle et Xhi lançaient des regards méfiants vers les nouveaux venus, Romero organisa un petit festin pour accueillir comme il se devait ses invités. Xhi, fidèle à elle-même, voulait absolument trouver le talent caché de Léonardo. Elle le découvrira très bientôt sans aucun doute…

Notre chère trésorière, toujours très distinguée, se mit également en valeur pendant le souper en nous parlant d’une de ses dernières acquisition: la corne de licorne vibrante. Elle en fit d’ailleurs livrer une à Vrinshaëlle qui, heureusem*nt pour Xhi, le prit presque avec le sourire.

Après une courte nuit, les membres du conseil se réunirent pour discuter de la gestion du royaume. Nurin annonça que de nouveaux territoires avaient été conquis. Ce nain avait décidément toute la confiance de Romero il ne le décevait jamais.

Xhi proposa de développer notre fabrication d’arme. Vrinshaëlle la regarda en cherchant où était l’embrouille. Finalement, après maintes discussions, tous les membres donnèrent un accord de principe sans entrer dans les détails. Romero proposa alors dans la même lignée de développer un centre d’entraînement des troupes d’élite dans le fort elfique. Les fonds pour la rénovation du fort devaient bientôt être débloqués, pour son plus grand plaisir. Vrinshaëlle proposa encore de décorer plus richement la salle principale du château avec des œuvres d’art vantant les exploits de ses dirigeants. Léonardo dont l’arrivée tombait à pique se proposa d’illustrer nos aventures.

Horacio revint sur Claude Béranger, informateur de Gralton, ami de Neril (traître en exil momentané. Pour la petite histoire, après avoir appris la grossesse de sa femme, le choc fut tel qu’il partit consulter un oracle de Calistria à Restov… Pas sûr qu’il en revienne plus serein…).

Bergen, notre grand prêtre, nous annonça, pour notre plus grand déplaisir, que les paladins d’Iomédae faisaient la loi en ville. Vrinshaëlle sortit de ses gonds et les fit partir. Cependant, Xhi les rattrapa et conclut un marché avec eux. Elle leur proposa d’aller décontaminer la zone du monolithe. S’ils réussissaient (mais elle en doutait), les paladins seraient à nouveau les bienvenus en ville et seraient même promus conseillers en lois.

A part ces petit* troubles, notre royaume se portait au mieux depuis que Romero avait repris en main la situation. Bien sûr, après la construction du château (et la nomination de Xhi comme grande argentière …) les finances étaient au plus bas. Mais Romero n’était pas trop inquiet. Par contre, Louisa Von Münchenburg nous annonça de bien mauvaises nouvelles. Selon elle, les centaures poseraient problème à Varnhold. Nous allions donc nous mettre en route dès le lendemain pour leur venir en aide avec les membres du conseil restreint, Munguk et une vingtaine d’hommes de notre armée.

Pour ne pas effrayer les habitants de Varnhold, Vrinshaëlle envoya un messager pour leur annoncer notre arrivée. Celui-ci était sensé revenir vers nous après avoir délivré son message, mais on ne le revit jamais…

Sur le chemin, tout était très calme, trop calme même. On commençait à être inquiets. Sur nos gardes, on avançait vers le village. Là encore, tout était beaucoup trop paisible. Aucun bruit, aucune trace, rien. Les maisons avaient toutes l’air d’avoir été pillées. Tout était dévasté, mais aucune trace de lutte, ni de sang nul part. Il n’y avait rien d’intéressant dans les maisons, cependant, nous avions trouvé des parchemins dans la chapelle.

Il fallait qu’on aille au fort pour voir si les habitants ne s’étaient pas regroupés là-bas en nous attendant. Soudain, Vrinshaëlle, grâce à sa fameuse vision d’aigle, aperçut des heaumes en haut des fortifications. Elle aperçut aussi de la fumée qui s’élevait au dessus du château. On s’avança et on se présenta, mais aucune réponse, les casques n’avaient pas l’air de bouger, il n’y avait toujours pas un mouvement. Xhi et Vrinhaëlle se téléportèrent à l’intérieur, elles virent que ce n’était que des casques sur des piquets de bois et elles nous ouvrirent les portes.

Dans la réserve, on découvrit deux spriggans qui cuvaient leur vin. C’est alors que des spriggans bleutés arrivèrent dans la cour. Ils avaient pris possession des lieux et étaient prêts à nous attaquer. Cependant, quand ils virent Munguk, Ils eurent un moment d’hésitation.

Vrinshaëlle ne leur laissa pas le temps de réfléchir et chargea le chef avec une telle violence qu’il ne comprit pas ce qu’il lui arrivait. Xhi (très courageuse) s’échappa du combat et atterrit dans la tour à la recherche des habitants (ou de l’or). Quand à Munguk, il détruisait tout sur son passage, il tua d’ailleurs presque autant de soldats de notre armée que de spriggans. Bon, il faut dire que notre régiment n’était pas encore très au point. Même contre ces faibles créatures, ils n’arrivaient rien faire et se faisaient battre lamentablement. Heureusem*nt, Romero leur montra l’exemple et la bataille fut vite gagnée.

Dans la tour du fort, tout avait été pillé. Xhi avait découvert des lettres relatant les problèmes avec les centaures, mais rien au sujet de la disparition de tous les villageois.

En dernier recours, les deux spriggans avec la gueule de bois furent interrogés, mais ils ne savaient rien sur les disparitions. Ils nous indiquèrent cependant l’emplacement de leur terrier et nous donnèrent une information intéressante: leur peuple possédait l’arc des centaures Nomens.

Désespérés et perplexes, on décida de fouiller encore le village. Dans le puits, on trouva le corps d’un spriggan nu. Après avoir parlé avec le mort, Xhi nous apprit qu’il avait fait un jeu en étant fortement alcoolisé et que ça avait mal fini. Rien à voir avec les habitants de Varnhold.

Pendant ce petit interrogatoire, Romero sentit soudain une présence derrière lui. Les sens en alerte, il observa attentivement les alentours, mais ne vit rien, ni personne. Une chose nous suivait mais nous n’arrivions pas à la détecter.

Tout le monde poursuivit donc les recherches et on découvrit un mot gravé sur la porte de l’auberge: NOMENS. A l’intérieur, un spriggan bien silencieux nous attendait. En nous approchant, on s’aperçut qu’il avait le crâne défoncé. Tout de même, certains membres du groupe se rendirent compte qu’il avait dû être victime d’un sortilège. Il avait dans les mains un livre sur les centaures. Xhi ne put s’empêcher de remarquer un magnifique bracelet représenté sur une page. Elle s’imaginait bien le retrouver et le mettre à son poignet. Il y avait aussi des allusions à «Vordakaï» qui pourrait être un dieu des Nomens.

Pendant ce temps, Romero identifia une lettre adressée au Maestro Penrod, écrite par le chef du village, Maégar Varn. Il invitait cet illustre professeur à venir étudier le fameux bracelet. Nous tenions peut-être enfin une piste pour retrouver les villageois.

Nous apprenions également qu’un certains Willas aurait retrouvé ce bracelet, il y avait de cela deux semaines.

Dans une autre maison, on retrouva finalement le journal de Willas déchiré en deux. On découvrit également une rune sensée repousser la malchance. Epuisés et un peu perdus après toutes ces découvertes, on décida donc de passer la nuit dans un endroit sûr du village. Toute la petite troupe s’endormit sous l’œil des gardes et de Munguk pour que chacun puisse retrouver des forces pour le lendemain. Xhi s’endormit en pensant à son futur bijou, Vrinshaëlle était déprimée par les performances de ses soldats et rêva d’une armée de milliers de soldats d’élite surpuissants. Quand à Romero, il repensait à son magnifique château et à la belle Lily qu’il avait laissé à Fort-Tatzl.

Scénario: KM3 + S. Joye

Résumé: A. Spicher

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3.8 Le mal et le mâle des montagnes (posté le 22/07/2016 à 19:06)

Les nouvelles de la capitale avaient un goût amer… Oleg, l’attaché auprès des petites gens, réclamait de l’or pour construire un théâtre ou une arène afin de divertir le peuple. Quel prétentieux! S’il savait à quel point les caisses étaient vides, pensa Xhi, il n’aurait pas l’audace de demander… Cependant, si l’ignorance de la situation financière pouvait encore compter comme un avantage, cela pouvait changer rapidement et si la basse populace apprenait que le trésor national avait été dilapidé pour construire un luxueux château d’apparat, il risquait de se soulever… et ce serait…trop… tôt, pensa la barde. Toutefois, il fallait agiter quelque fantasque hochet pour divertir cet impudent et l’idée d’organiser un festival que proposa Xhi sembla convenir au délégué populaire ainsi qu’au conseil. Décidément, les pantins dansent plus facilement avec de la musique! Il fut cependant décidé de l’organiser dans quelques mois. D’une part, en l’organisant en été, cela donnait du temps à la Grande Argentière pour trouver les fonds à réunir, et ensuite, c’était l’occasion d’inviter Restov, Mivon, Pitax et les autres contrées des Terres Volées à venir partager le pain et le sel, en guise «d’amitié». Ces futures rencontres diplomatiques, sous couvert de joutes diverses, seraient l’occasion de nouer des alliances, des liens commerciaux et des intrigues politiques qui rapporteraient sans doute bon nombre d’avantages aux Trois-Rivières. De plus, Xhi imaginait déjà les retombées économiques des impôts prélevés sur les divers stands de nourritures et échoppes vendant babioles et colifichets aux touristes venus en masse assister aux épreuves…

Maroussane, de son côté, bafouilla maladroitement quelque demandes d’atelier d’alchimie mais Romero moucha ce dernier d’une remarque acerbe qui laissait entendre que le petit laboratoire clandestin du mage était connu de son bon roi… Vrinshaëlle se contenta de sourire en lustrant de sa paume la lame de sa hache et Xhi battit des cils en soutenant le regard du vieux mage qui cherchait désespérément une alliée dans l’assistance… Si malin que soit cet homme, il n’avait pas encore compris comment fonctionnait la politique. Comme pour lui montrer la voie à suivre et vers qui allouer son allégeance, la Grande Argentière soutint néanmoins le fait qu’une manufacture alchimique pourrait s’avérer un atout précieux sur le plan économique mais également sur les plans militaires ou de santé publique. Pour l’heure cependant, les fonds du royaume ne permettaient pas de tels investissem*nts… Maroussane comprendrait-il enfin qu’elle pouvait s’avérer une alliée précieuse… et chère?

Ulfina, quant à elle, avait étudié le robot de combat de la Numérie. Ses conclusions avaient été plutôt inquiétantes: ces créatures mécaniques, animées par un cube dont la technologie nous échappait encore, ne devaient en aucun cas entrer chez nos alliés de Restov. Nous enverrions Neril s’assurer que leur conclusions soient identiques aux nôtres (avec deux rapports légèrement différents qui abondent dans le sens de leur observations, quelle qu’elles soient). A l’évocation du nom de son mari, Xhi se demanda si son mari était déjà allé voir l’oracle de Restov… Graisser la patte de cette vieille chouette lui avait coûté une belle somme mais la «prédiction» qu’elle lui ferait en valait la chandelle…

Horacio, en sa qualité de chef des espions, s’était plaint de bruits courant les tavernes sur la légèreté des mœurs de la Grande Argentière… mais au final, n’était-ce pas là une preuve de dévotion à Calistria? La question divisait le peuple, surtout depuis le passage des Paladins de Iomédae que Xhi avait réussi à convaincre d’aller pourrir sur le site du monolithe… Il faudrait encore du temps pour rétablir les valeurs de la déesse dans le royaume après les ravages causés par des notions impies comme l’honnêteté. la bravoure ou l’honneur. Xhi eut un haut-le-cœur rien qu’à l’évocation de ces idioties et se promit de lancer une campagne secrète de débauche soutenue par les bordels dont elle percevait quelques dividendes régulièrement au nom de Calistria. Après tout, Maroussane n’avait-il pas souhaité que l’on favorise le «renouvellement de la population»? Le festival de l’été serait une occasion rêvée pour une reconquête des cœurs des fidèles infidèles…

L’instabilité politique, la faible loyauté envers le conseil et les finances au plus mal, tel était le tableau anthracite qui Vrinshaëlle, Romero et Xhi laissèrent derrière eux avant de retourner à Varnhold. Là-bas, la fouille de la ville avait permis aux aventuriers de réunir une belle somme d’or et d’objets précieux appartenant vraisemblablement aux habitants disparus… Un «dédommagement» acceptable qu’un Romero soudain vénal considéra immédiatement comme un don, offert aux Trois-Rivières sous le regard d’une Xhi amusée par autant de cupidité… Les préceptes de Calistria avaient-ils enfin touché le cœur de son souverain bien-aimé? L’érection de son château hors de prix, ainsi que la construction d’un onéreux trône en os de dragon noir ajouté à ce viril élan d’égoïsme faisait frémir le cœur de la demi-elfe…

D’autre part, on avait également retrouvé dans les caches des spriggans l’arc sacré que les Nomens recherchaient. C’était là un excellent atout diplomatique pour parvenir à une paix durable avec les centaures. Mais si les spriggans avaient déserté leurs terriers, cela ne pouvait être sans raison et seule une créature puissante avaient pu les pousser à fuir leur habitat… Il faudrait donc également enquêter sur cela car il y avait une chance que cet incident soit en rapport avec la disparition des habitants de Varnhold…

- KM - T3 "Les disparus de Varnhold" (10)

Mais pour l’heure, il leur fallait atteindre la source de la rivière pour peut-être retrouver l’endroit décrit dans la note de Willas Gundarson, l’explorateur qui avait retrouvé le bracelet maudit. Ils décidèrent de remonter le torrent au sud de la ville jusqu’au sommet et de là, longer les crêtes pour atteindre les terriers des spriggans. La neige recouvrait les berges et rendait la progression du groupe difficile. Les aventuriers évitèrent une première fois un géant des glaces qui errait à la recherche de quelque nourriture à ingurgiter. Mais alors qu’ils établissaient un campement, ce dernier surgit à nouveau par delà une crête et repéra leurs traces. Xhi utilisa les pouvoirs de sa déesse couplé à son bâton et fit croître des guêpes jusqu’à se qu’elles atteignent une taille suffisante pour qu’elles leur servent de montures. Elles s’envolèrent aussitôt leur cavalier sur le dos. Hors de portée du géant, Xhi tenta de piéger le monstre. Elle lui dit qu’elle était cuisinière, la meilleure dans son pays et lui lança un tonnelet dans lequel elle avait versé deux potions de «rapetissem*nt». Malheureusem*nt, le géant, si sot soit-il, est doté d’une constitution telle qu’il est difficile à empoisonner et la préparation resta sans effet. S’engagea alors une course-poursuite entre les trois insectes montés et le géant en colère. Une rafale de vent vint soudain déstabiliser Xhi qui manqua de s’écraser contre une falaise mais c’est alors que Romero la retint par le col au dernier moment tandis que l’insecte qu’elle chevauchait quelques secondes auparavant percuta violemment la paroi rocheuse. Xhi se demanda qui Romero avait-il sauvé véritablement. Etait-ce elle? L’avait-elle seulement mérité? Ou l’enfant qu’elle portait? Avait-il compris?

Ils arrivèrent enfin sains et saufs au sommet, mais le monstre semblait les poursuivre. Avec l’aide de Vrinshaëlle, Xhi déclencha une avalanche qui refroidit les ardeurs du géant. Mais alors que nos trois héros s’apprêtaient à pouvoir enfin dresser un campement, la bête surgit de son linceul de glace. Blessé et furieux, le géant encore étourdi se fit massacrer par les trois aventuriers. Les boules de feu de Xhi, la hache de Vrinshaëlle et les épées courtes de Romero ne firent qu’une bouchée de cet humanoïde gigantesque. Le trésor de ce dernier était par contre ridiculeusem*nt miteux: quelques piécettes et gemmes de qualité moyenne pour seul butin finirent par ruiner leur fin de soirée.

L’expédition reprit le lendemainet les mena sur les terriers spriggans. Les grottes de Culchek avaient été abandonnées mais nulle trace de créatures terrifiantes.

- KM - T3 "Les disparus de Varnhold" (11)

En descendant la rivière au Sud, les trois compères se firent surprendre par une meute de manticores affamées. Ils réussirent à atteindre l’orée d’un bois juste à temps et xhi lança un épais nuage de guêpes au-dessus d’eux pour obliger les monstres à se poser et perdre ainsi l’avantage de leur vitesse en vol. Le combat s’engagea. Vrinshaëlle découpait les fauves ailés en faisant virevolter sa hache délétère qui punissait les monstres qui s’approchaient de trop près tandis que Romero les prenait à revers et enfonçait ses lames jusqu’à la garde dans les flancs des félins cauchemardesques. Xhi usa de ses sortilèges pour enflammer la fourrures de ces abjectes créatures mais celles-ci lui opposèrent une lutte acharnée et la barde fut grièvement blessée durant l’assaut… Cela lui donna d’ailleurs la rage nécessaire pour éradiquer les deux derniers monstres qui tentaient de s’enfuir… Les plumes de manticores faisaient l’objet d’un mandat émis par un poète de passage à Fort-Tatzl et la récompense lui ferait oublier ces vilaines blessures. Mais pour l’heure, les héros se mirent en tête de retrouver le nid des monstres pour y rechercher quelque trésors. Après quelques heures infructueuses, ils localisèrent un arpent rocheux qui devait abriter leur antre. Grâce aux guêpes, ils volèrent jusque là et trouvèrent ce que les monstres avaient dérobé aux voyageurs qui faisaient d’ordinaire leur repas.

Se dirigeant vers l’est, ils croisèrent une trappeur semi-orc nommé Dundravin. Bien bâti et arborant de fières rouflaquettes, celui-ci inspira la sympathie au groupe. Après avoir discuté un moment, ils l’invitèrent à passer la nuit en leur compagnie. Une occasion d’échanger histoires et connaissances autour d’un bon feu de camp! Et la nuit tombée, Xhi joua son plus beau répertoire devant le demi-orc fasciné et aviné, en vantant particulièrement les mérites de son amie Vrinshaëlle. Mais cette empotée semblait plus frigide que jamais! Alors, Xhi s’éloigna et lança sur la peau verte un sort de suggestion visant à décoincer la pucelle… et elle gagna son pari avec Romero quant au fait que l’étreinte engendrée durerait plus d’une heure… Pauvre Romero, Lily ne devait pas lui montrer tant d’ardeurs…

Au matin, c’est une Vrinshaëlle épanouie et resplendissante (entendons-nous, «resplendissante» pour une demi-orc crasseuse qui vient de passer une semaine à arpenter les cols de hautes montagnes sans prendre le soin d’ôter le sang de manticores qui avait éclaboussé ses vêtements) qui prépara le petit déjeuner. Les aventuriers convainquirent le trappeur de venir au festival d’été pour y vendre ses peaux (et qui sait revoir Vrinshaëlle? «en tout cas, si cette coincée ose encore le repousser, j’en connais une qui s’amusera bien à tester l’endurance de ce bestiau» pensa Xhi).

Les trois comparses atteignirent enfin les plaines herbeuses de l’est. Suivant les indications de Dundravin, ils atteignirent un monticule sacré pour les Nomens où gisaient les restes titanesques d’un linnorm, un ancêtre draconique cauchemardesque dont la tête seule pouvait contenir presque entièrement la salle du trône des Trois-Rivières. Enfin, au Nord du site, ils rencontrèrent les centaures qui les emmenèrent à Centaurin, une ville faite de tentes et facilement déplaçable au gré des migrations. La structure matriarcale de leur société ainsi que leur aversion des humains plurent immédiatement à Vrinshaëlle et Xhi, tandis que Romero se faisait tout petit. Mais la restitution de leur arc sacré, l’annihilation des spriggans et la promesse de l’arrêt de la colonisation humaine, le tout habilement amené par les talents diplomatiques de la barde firent rapidement changer le ressenti des équidés envers leurs visiteurs. Aécora Feuargenté, la matriarche, semblait intéressée par des accords de paix mais néanmoins inquiète quant au mal se terrant dans les montagnes. Elle indiqua aux aventuriers un lieu tabou pour les centaures, la Vallée des Morts où sa fille, Xamanthe, avait récemment disparu. Elle relata également de sinistres histoires sur le «Vordakaï», ce mal antique qui pourrait avoir refait surface…

Scénario: KM3 + S. Joye

Résumé: C. Dessibourg

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3.9 La tombe de Vordakaï (posté le 22/07/2016 à 19:04)

Le feu crépitait dans le foyer de la grande yourte principale du campement des centaures. Prise d'un frisson, je resserrai les pans de ma cape en fourrure sur mes épaules... L'hiver, après avoir commencé de manière plutôt douce, était devenu rude en ce mois de Calistril. Aécora, la cheffe centaure, nous donnait quelques recommandations avant notre départ. La vue du squelette delinnorm quelques kilomètres plus avant ne m'avait guère réjoui. Et si la descendance de cette créature hantait la vallée des morts? Rien n'avait jamais pu m'effrayer, jusqu'à cette "rencontre"! Ce lieu était maudit et tous mes instincts me disaient de repartir au grand galop en laissant la tribu des Nomens se débrouiller avec ses problèmes...

Le lendemain, nous chevauchions tous en direction de la vallée d’Olah-Kakanket pour secourir la jeune Xamanthe, fille de la chef centaure. Nous risquions nos vies pour cette petite écervelée trop curieuse... et pour quellebonne raison? Un traité de paix... Décidément, ma hargne n'était plus à son apogée. Il fût une époque où la grande Vrinshaëlle aurait balayé ces stupides équidés d'un bon coup de hache... Ah... Qui avait fait germer cette graine de raison et de culpabilité dans mon esprit? L'esprit torturé, je fis avancer ma monture dans les plaines enneigées.

Un petit cri d'alarme de Xhi me sortit de mes pensées. Un corbeau tournoyait au-dessus de nous et soudain, tout nous revint! Cet oiseau nous suivait depuis notre arrivée à Varhnold. D'un geste de la main, la barde nous téléporta au-dessus de l'animal sur lequel nous lâchâmes un filet. A terre, j'engageai le dialogue avec l'animal, mais il en ressortit rapidement qu'il était possédé par l'esprit du Vordakaï qui le fit exploser en quittant son corps.

Plus loin, des stèles se dressaient... Imposantes, nettement plus grandes que pour un centaure. Romero, vêtu de noir, passant de stèle en stèle pour les étudier, me faisait penser à une image de la Faucheuse. Cet endroit ne me plaisait pas. Ces tombes étaient celles de cyclopes et notre souverain y lisait les noms de nos ennemis. Oh mon Dieu! Si nous devions affronter un cyclope zombie... je ne donnais pas cher de nos vies !

Des traces équines non ferréesainsi que divers menus objets nousmenaient à la falaise, quelques kilomètres plus loin. En s'en approchant, nous découvrîmes des escaliers. Attention, par n'importe quels escaliers... non, non! Ceux-ci étaient fait pour des géants... ou des cyclopes. D'ailleurs, le gardien de ce lieu venait droit sur nous! Miséricorde... Le monstre faisait 3 à 4 mètres de haut, ses boyaux traînaient sur les dalles de l’escalier (ce qui n'avait pas l'air de l'affecter le moins du monde) et il n’était clairement pas vivant. Par Gorum! J’hésitais à m'en approcher... Mais voyant mes compagnons attaquer courageusem*nt, ma fierté reprit le dessus et je fonçai en hurlant. Nos lames tranchèrent ses chairs putréfiées, encore et encore jusqu'à ce que l'abomination tombe. Croyant avoir fini le travail, nous nous mîmes en quête de trésor dans l'antre du borgne... Quand soudain, des bruits de râles terrifiants montèrent dans notre dos. Il était revenu des morts... malgré les blessures infligées! Nous comprîmes notre erreur et après l'avoir tué ( eh oui, encore) nous lui mîmes le feu.

L’escalier cyclopéen nous mena, après bien des détours, au sommet d’un col, et de là, à une vallée idyllique qui correspondait aux descriptions de Willas Gundarson. Au milieu d'un lac, sur une grande île, se trouvait le "doigt" calcaire d'une cinquantaine de mètres de haut d'où s'élevaient des fumées noires inquiétantes. Romero, d'un geste théâtral, lança un caillou dans l'eau (qu’avait-il donc fumé?) et tout à coup, un majestueux bateau à l'allure de cygne apparut. Nous embarquâmes sur la gondole magique et et traversâmes sur les eaux calmes mais glaciales.

Xhi, précédemment refroidie par le comité d’accueil dans l’escalier, nous rendit invisibles. Le chemin se poursuivit en silence. L'entrée des lieux contenait des alcôves aux multiples offrandes. Une jarre brisée, son contenu répandu au sol nous fit penser que Willas avait certainement trouvé le bracelet ici et que le petit voleuravait réveillé ce qui dormait en ces lieux. La découverte d’une arche de pierre gravée de runes comportant des alarmes magiques confirma notre soupçon…

La salle suivante était taillée en forme de diamant. Des grognements monstrueux provenaient de deux sarcophages en pierre. Nous nous glissâmes de l'autre côté, silencieux et invisibles. Dans ma tête, je bénis Xhi pour sa brillante idée. Face à un mur, Romero se mit à l'œuvre. De ses doigts agiles d’artiste, il chercha, tâtonna, et soudain! Clic... trouva le mécanisme qui faisait pivoter le mur. «Quel doigté», se dit Xhi en lorgnant le roublard avec une lueur lubrique dans les yeux…

Un lac souterrain... Etrange endroit. Nous longeâmes une étroite corniche en nous nous encordâmes. En soi, l'idée de passer devant ne me dérangeait pas, mais les eaux troubles de ce lac me rappelaient de mauvais souvenirs. La peur me donnait des ailes et c'est en moins de temps qu'il n’en faut pour le dire que je fus de l'autre côté. Après être montés de plusieurs dizaines de mètres, nous nous retrouvâmes sur une corniche avec une vue magnifique sur la vallée. Un cul-de-sac. Retour à la case départ, au bord du lac et de ses reflets troubles et inquiétants.

Mes compagnons m’encourageaient... Enveloppée de la cape de la raie manta, je plongeai dans l'eau pour trouver un potentiel passage. Les sens aux aguets, je nageai en regardant fébrilement autour de moi (l'eau et le crocodile resteront à jamais gravés dans ma mémoire). Je refis surface dans une petite salle pleine d'œuvres d'art à l'effigie des cyclopes. Je retournai chercher mes compagnons mais ma phobie de l'eau remontait et je manquai de peu de me noyer. Cet endroit haïssable puait la mort…

Nous poussâmes les battants de la porte en bronze jusqu’à un couloir où deux statues de cyclopes nous toisaient. Dans cette chambre-là, seize statues de cyclopes, armées pour la plupart, veillaient en silence. Aucune sortie! Romero et moi allions examiner les statues du couloir, pendant que Xhi examinait celles de la pièce.

Mon compagnon enleva le casque d'une statue et brusquement, le mur se mit à vibrer et à bouger. Deux cyclopes morts-vivants sortirent de leur cachette et une lutte acharnée s’engagea. Pendant ce temps, Xhi déclenchait un piège qui se mit à inonder rapidement les lieux. A cet instant, j’étais persuadée que nous allions mourir. Romero était au bord de l'épuisem*nt, Xhi s'échinait à trouver une sortie et je ne me portais guère mieux que notre dirigeant.

Encore une fois, grâce à sa magie et à sa ruse, notre amie nous sortit de ce guêpier.

Le passage secret menait nos pas à un genre de temple...démoniaque. Les statues contre les piliers représentaient des démons, tous plus horribles les uns que les autres. Sur les autels munis de lampes à huile gisaient des bols contenant du sang séché. Ecoeurant...!

Xhi se dirigea vers la porte et poussa le battant. Un éclair de mort nous percuta de plein fouet... Ce donjon n'en avait pas fini avec nous!

Ouvrant la porte, on tomba nez à nez sur une créature infâme: un piscodémon. Des bras munis de pinces géantes, des jambes finissant par des griffes acérées et une tête de poulpe monstrueuse, la créature avait tout pour nous terrifier!


- KM - T3 "Les disparus de Varnhold" (12)

Bravement, nous prîmes d’assaut le démon crustacé... mais pour remarquer très vite que nous n'étions pas de taille à l'affronter. Epuisée et affaiblie, mes coups partaient au ralenti. Pour la première fois, nous décidâmes d'abandonner la lutte. Tournant les talons pour fuir, nous entendîmes un bruit de sabots provenant de la salle derrière la bête. Xhi partit en courant dans cette direction en nous enjoignant de rester où nous étions.

Les secondes me paraissaient une éternité et notre amie ne revenait pas. Et si elle avait un problème? Je ne pouvais pas l'abandonner! Je bondis pour la rejoindre... Le démon siffla de rage quand je lui passai à côté. La barde me vit arriver et elle hurla...: "Non! Repars! Je n'aurai pas la force de téléporter trois personnes! Cours!"

Comme dans un cauchemar, j'essayai de courir pour sauver ma vie... mais mes pieds étaient comme bloqués... Le poison de la créature commençait à faire son effet et au moment où Xhi réapparut avec Xamanthe à l'endroit oùRomero se tenait, je sus avec certitude que ma dernière heure avait sonné. Alors que j'entends, à deux pas de moi, le bruit des pinces du piscodémon qui claquent du bonheur anticipé de me trancher en deux, dans un dernier souffle et sous le regard éperdu de mes compagnons, je hurlai : "fuyez pauvres fous!"

Scénario: KM3 + S.Joye

Résumé: Fl. Joye

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3.10 Retour à l'antre de Vordakaï (posté le 22/07/2016 à 19:02)

L’âme en peine mais pressés de mettre de la distance entre eux et le piscodémon, les survivants sortirent de la grotte des cyclopes, soutenant tant bien que mal la jeune centaure Xamanthe que Xhi avait heureusem*nt réussi à libérer.

Après un bout de chemin, on arriva enfin sur le domaine des Nomens. Quand les centaures aperçurent Xamanthe, ils nous accueillirent tous en héros et nous promirent de venir avec nous battre Vordakaï lors de notre prochain voyage vers l’antre des cyclopes.

Le plus dur restait à faire, nous devions aller porter la mauvaise nouvelle de la mort de Vrinshaëlle à Fort Tatzel et chercher du renfort.

Xhi, pour se remonter le moral, commença à écrire et composer un opéra à la gloire de son amie.

Romero était triste d’avoir perdu une alliée et une amie. Il était aussi inquiet pour l’avenir du royaume. Les caisses étaient vides avant son départ et les troubles augmentaient. Il savait qu’il avait les moyens de redresser la barre, mais trouverait-il quelqu’un de confiance pour reprendre le poste de Vrinshaëlle?

Arrivés à Fort-Tatzl, le conseil fut réuni et après de longues discussions, Wysmer D’Argento fut choisi pour remplacer Vrinshaëlle (Romero se dit qu’on aurait pu trouver mieux, mais que ça aurait pu être pire aussi…).

Puis, tous s’en allèrent prendre du repos dans leurs appartements en attendant l’heure fatidique du départ.

Quelques jours plus tard, on reprit la route. Le froid était toujours aussi mordant et tous redoutaient l’affrontement avec Vordakaï. Maroussane était du voyage, car les membres du conseil avaient pensés qu’il serait sage de prendre un magicien avec nous. De plus, Neril était de retour parmi nous. La moitié de notre armée nous accompagnait également, ainsi qu’une cinquantaine de centaures.

Cette fois, on avait pris des bateaux pour nous rendre jusqu’à l’entrée de la grotte. Une fois dedans, on avança rapidement car on connaissait le chemin. Evidemment, on évita la chambre mortuaire de Vrinshaëlle (et surtout le piscodémon…). On arriva dans un vestibule avec une superbe fresque représentant des cyclopes arrogants. Romero examina attentivement cette œuvre et se dit que ça devrait plaire à Tamerak Elénark, un expert en art cyclope.

Romero trouva alors une porte secrète et tout le monde se retrouva dans une salle avec des yeux gravés qui regardaient tous un autre œil qui paraissait magique, du genre portail de téléportation. On ne traîna pas dans cette pièce trop longtemps. On se dirigea directement vers une énorme grotte souterraine avec un lac de goudron bouillonnant qui sentait fortement le souffre.

C’est là que tout le monde vit Cephal Lorentus… ou plutôt son double revenu des morts et affreusem*nt démoniaque. Xhi se téléporta avec Romero vers le magicien. Celui-ci tenta de faire apparaître des doubles de lui-même mais heureusem*nt Xhi les fit vite disparaître et Romero se chargea de le frapper à coup d’épée courte. Cependant, ce fut Maroussane qui porta le coup fatal en foudroyant Cephal Lorentus avec un éclair d’une puissance inouïe.

Romero installa alors une main courante avec des pitons sur le mur de la grotte pour que tout le monde puisse traverser et nous rejoindre rapidement.

On se rendit dans une galerie où Neril retrouva l’âme en peine de Wylas Gundarsson qui sanglotait en répétant:« C’est de ma faute, ils sont tous morts par ma faute.»

On pénétra alors dans une grande salle de réception. Le menu du jour semblait ne rien être d’autre que de la chair humaine qui ne tarda pas à se relever et à tenter de nous attaquer. Heureusem*nt, Bergen, le prêtre d’Erastil qui était du voyage, se proposa pour retarder les créatures afin que nous puissions continuer. On prit donc la fuite et on arriva au sommet dans une salle octogonale avec un dôme en cristal en forme d’œil. Sur les murs, toujours des fresques cyclopéennes.

Une énergie maléfique empestait l’air et tout le monde se sentait oppressé par les lieux. Dans la salle suivante, l’odeur était abominable, elle provenait d’un bassin d’eau mais personne ne s’attarda et on ouvrit la prochaine porte avec hâte. Le spectacle ne fut pas plus rassurant.

- KM - T3 "Les disparus de Varnhold" (13)

On vit enfin Vordakaï qui se repaissait de cerveaux humains. Quand il nous vit, il s’arrêta et nous proposa d’une voix d’outre-tombe de lui prêter allégeance afin de gouverner le monde. Xhi et Neril se regardèrent mais Romero coupa court à leurs idées en refusant la proposition. Vordakaï n’apprécia pas et souffla sur le dirigeant de Fort-Tatzl un sort de retrait de vie. Puis il voulut s’acharner, mais c’était sans compter l’agilité de Romero. Vordakaï s’en prit alors à Neril qui fut vite très mal en point. Heureusem*nt, Xhi fit vaciller le seigneur du mal et Romero en profita pour lui asséner le coup de grâce. Romero s’acharna alors sur son cadavre à coup d’épée en criant: «C’est qui le roi? C’est qui le roi?» jusqu’à ce qu’on entendit des soupirs de soulagement venir de la salle des morts-vivants un étage au-dessous.

Tout le monde finit par se calmer et par respirer (même si l’odeur était toujours nauséabonde). On entreprit alors de fouiller les lieux et sans surprise, on découvrit les âmes de tous les villageois de Varnhold, ainsi que celle de Cephal Lorentus. On retrouva également le trésor de Vordakaï.

Tous étaient très fiers de leur victoire écrasante sur cet être maléfique. Maroussane s’empara d’un bâton de la vipère, Romero d’une rapière magique, Xhi regarda avec envie le chapeau de déguisem*nt et hérita également d’une armure de résistance. Tous sans exceptions se sentaient soulagés d’avoir pu venger leur amie Vrinshaëlle car c’était surtout pour obtenir vengeance qu’ils étaient revenus. De plus, ils avaient pu résoudre le mystère des disparus de Varnhold et, quelque part dans leurs esprits, ils se dirent que maintenant, ils allaient pouvoir annexer le village sans problème…

Scénario: KM3 + S. Joye

Résumé: A. Spicher

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Author: Sen. Ignacio Ratke

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Name: Sen. Ignacio Ratke

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